mardi 2 décembre 2008

Un trésor du IIIe siècle découvert début novembre dans l'Essonne

Un trésor de 30.000 à 40.000 pièces en cuivre datant du troisième siècle a été découvert au début du mois dans le jardin d'un particulier à Saint-Germain-lès-Arpajon (Essonne) à l'occasion de travaux de terrassement, ont annoncé vendredi la préfecture et la Direction régionale des affaires culturelles.
Il s'agit de l'un des plus gros trésors, pesant entre 80 et 100kg, retrouvés à ce jour en France, a expliqué lors d'un point presse à Evry Bruno Foucray, conservateur régional de l'archéologie, qui a qualifié cette découverte "d'exceptionnelle", notamment par son volume.
Selon les première analyses, les trois quarts des monnaies représentent les derniers empereurs de l'emprire gaulois (Victorien et Tétricus Ier, 269-274).
Un quart des monnaies représentent les empereurs régnant à Rome (Gallien et Claude II). D'autres enfin sont des imitations de Divo et Claudio.
Constituées quasi-exclusivement de cuivre, toutes ces pièces ne contiennent que 0,3 à 0,4% d'argent, et ont été frappées à Cologne.
Le trésor a probablement été enterré en pleine nature entre 280 et 283. Il s'agit a priori d'un "trésor de sécurité", plutôt que d'un trésor de guerre, a précisé M. Foucray, qui évoque une période "assez difficile, de fin d'invasion".
Les monnaies ont été retrouvées dans deux jarres en céramique par des ouvriers qui travaillaient sur un talus.
Selon la législation en vigueur, la moitié de la valeur du trésor revient au découvreur, l'autre au propriétaire du terrain. L'état dispose de cinq ans pour faire un travail d'étude et de décider du devenir du trésor, qui peut faire l'objet d'une préemption, avec une indemnisation. Sa valeur est estimée à "quelques dizaines de milliers d'euros", selon M. Foucray.
Une précédente découverte comparable avait pas été faite en 1890 à Evreux (Eure). Il s'agissait alors d'un trésor militaire, de 340 kg de monnaies.

Mourad Amarsy et Loumia Hiridjee PDG et fondatrice de Tam Tam tués dans les attentats de monbay


Roland de Farcy, président du groupe de lingerie féminine Princesse Tam Tam vient d'annoncer à l'AFP que la fondatrice du groupe, Loumia Hiridjee, 47 ans, sacrée créatrice de lingerie de l'année en 2006, et son époux, Mourad Amarsy, ont été tués lors de la vague d'attentats qui secoue Bombay depuis mercredi soir.
"L'ambassade et les services du consulat nous ont appris il y a deux heures le décès de Mourad Amarsy et Loumia Hiridjee", a-t-il déclaré.
Ces deux Français, parents trois fois, font partie des 140 victimes mortes ces derniers jours à Bombay. Ils vivaient en Inde depuis un an. Le couple avait un dîner d'affaires au restaurant l'Obéroi lorsque les terroristes sont entrés et ont fait feu.
Cette créatrice de mode était également une proche de notre Garde des Sceaux, Rachida Dati, qui a dû apprendre l'horrible nouvelle par Bernard Kouchner. Née dans une famille de riches marchands indiens établis à Madagascar, dans la capitale Antananarivo, Loumia Hiridjee, petit bout de femme de 1,56 m, avait dû gagner la France en 1972 pour fuir une insurrection étudiante. Alors âgée d'une dizaine d'années, elle disait avoir vécu une véritable "douche froide culturelle", au contact d'une culture où la séduction n'était pas tabou.
Elle s'adaptera brillamment à ses codes, et participera à leur révolution : après l'ouverture d'une première boutique (dans le VIe arrondissement parisien) avec sa soeur Shama (devenue depuis psychanalyste), les deux jeunes femmes fonderont en 1985 Princesse Tam Tam, en hommage à l'apparition en petite tenue de Joséphine Baker dans un film de 1935. En dépit des difficultés pour s'imposer sur le créneau saturé de la lingerie, elles s'accrochent, Loumia étant persuadée qu'il y a de la place pour la fantaisie, la couleur, l'audace : l'avenir donna raison à celle qui avait pour adage "Aime, le reste suivra".
Le monde de la mode est bien évidemment en deuil.